Homéopathie et astrologie

L’on sait que les sages antiques avaient rapproché nos planètes avec des minéraux précis. Ainsi le couple Saturne/Plomb, Jupiter/Etain, Mars/Fer, etc. (remarquons au passage que la Terre n’est pas représentée, ni Neptune introduite récemment, selon la définition adoptée en 2006 par les scientifiques1).

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Pourquoi cette répartition ? Y aurait-il un lien secret entre
l’infiniment grand planétaire et tel minéral terrestre ? Et, si ce
lien existe, ne pourrait-on pas le déceler derrière ce que
représentent les souches homéopathiques d’origine minérale?
Par exemple une correspondance entre la planète Mars et le
remède Ferrum metallicum ?
Voyons cela à travers un fragment de texte copié depuis mon
"Livre des Haltes Homéopathiques"2 auquel je renvoie le lecteur
intéressé. Prenons appui tour à tour sur 3 planètes avec, pour
chacune, le minéral approprié.
Le couple Saturne/Plumbum metallicum
Le plomb est un "métal lourd, mou, d'un gris bleuâtre à
l’extérieur, très brillant à la section. Il est répandu dans la nature,
mais rare à l'état natif "
3
.

Retenons les deux couleurs contradictoires : gris sombre à
l'extérieur, brillant à l'intérieur
Au plan homéopathique, Plumbum metallicum convient "aux
individus maigres, secs, bilieux, très affaiblis qui ont des
membres tremblants ou engourdis, froids, bleuâtres... Ils ont
besoin d'être couverts même par un temps chaud. La peau des
mains et des pieds est fanée et ces derniers sont couverts d’une
1 L’union Astrologique Internationale définit une planète comme étant un corps céleste en
orbite autour du soleil, qui possède une masse suffisante pour que sa gravité l’emporte sur les
forces de cohésion du corps solide et le maintienne en équilibre hydrostatique (forme ronde) et
qui a éliminé tout corps se déplaçant sur une orbite proche. L’UAI a classé à part les planètes
naines Pluton, Eris, Makemake, Haumea et Cérès. 2 KAICI Moulay : Le Livre des Haltes Homéopathiques, 3 Lathoud J.A.: Etude de la Matière Médicale Homéopathique, Martin et Ternet, Editeurs,
pages 1016 à 1024

sueur fétide."4
Ici, on peut déjà dégager l’empreinte de Plumbum metallicum
faite d’une couche vitale qui se perd à l'extérieur, d'où la
maigreur, le refroidissement, le besoin de se couvrir et une zone
vitale qui réagit peu à l'intérieur, d'où les tremblements, les
sueurs lentes à venir des profondeurs. Autres symptômes : "la
face est pâle, cadavérique ou jaune livide, comme celle d'un
cadavre, d'aspect cachectique ; parfois la peau est huileuse,
brillante"
5
. Cette peau possède la double couleur de Plumbum
metallicum sombre et brillante, elle manque de chair et de
réactions vivantes, elle est éteinte. Le génie homéopathique, très
simplifié, de Plumbum metallicum appose donc deux
contreparties qui s'éteignent ensemble : l'une entraîne une perte
de sensibilité extérieure ; l'autre entraîne une perte de réaction
intérieure. Sur la spirale de Mœbius, ce génie s’écrit ainsi :

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Au plan spatial, la planète Saturne6 à plus de 1,5 milliards de
kilomètres de la Terre, est une planète géante, son diamètre est
de 9 fois et demi celui de la Terre, son volume 900 fois celui de
notre planète, sa masse 95 fois celle de la Terre (deuxième
planète la plus massive du système solaire après Jupiter). La
répartition de cette masse est très inégale avec, au cœur de la
planète, un noyau rocheux de silicate et de fer très dense, entouré
d’une couche d’hydrogène gazeux. Ici, malgré une composition
faite essentiellement d’hydrogène (et d’hélium), les gaz ne
représentent qu’une faible partie de la masse, l’hydrogène étant
en grande partie liquide ou métallique. Saturne possède des
anneaux planétaires (7 principaux) les plus importants du
système solaire, constitués d’innombrables particules de glaces
et de poussières. Les anneaux forment un disque de 360 000 kms
de diamètre, si brillant qu’il est visible depuis la Terre avec de
simples jumelles. Beaucoup de satellites ont été identifiés autour
de Saturne (62 confirmés) ainsi que nombre de lunes (150 au
moins, presque toutes de petite taille). Les sondes Pioneer (1979- 1995), Cassini (2004-2009) et Voyager (en service jusqu’en
2020) ont révélé, qu’en surface, le climat de Saturne présente des
4 Ibid., page 1017
5 Ibid., page 1020
6 Les informations sur les différentes planètes sont tirées d’Encyclopédia Universalis et de
Wikipédia.

ouragans très violents avec des nuages de glaces d’hydrosulfure
d’ammoniaque et de longues tempêtes étendues sur des milliers
de kilomètres, des soulèvements assimilables à des déperditions
en surface. En profondeur, cette géante gazeuse, fermée par delà
le ligne des glaces, est constituée, à mesure que l’on gagne le
centre, de matière inerte à l’état solide.
Ainsi, l’on peut dire que le génie de Plumbum metallicum avec
ses pertes externes et son absence de réactions internes, avec
aussi son côté vif et son côté sombre, est restitué dans les
grandes lignes, sur Saturne avec ses déperditions en surface et
son noyau inerte, avec aussi l’éclat de son disque et l’opacité de
son centre.
Le couple Jupiter/Stannum metallicum
L’étain ou Stannum metallicum est "un métal de couleur blanc
argent, malléable, très mou, facile à couper au couteau. Il est en
général cristallisé et, lorsqu'on plie un barreau d'étain, le
frottement des cristaux les uns contre les autres, donne un bruit
connu sous le nom de "cri de l'étain."7
Ces propriétés montrent, d'une part, un minéral mou, malléable,
déployable, d'autre part, un minéral raide, pliable, flexible avec
des sortes de crans bruyants quand on le plie. Se dessine une
empreinte avec un secteur étalable et un secteur pliable.
Dans le domaine de la clinique homéopathique, cette empreinte
est derrière chaque symptôme pathogénésique, par exemple le
sujet de type Stannum metallicum a une "grande accumulation
de mucosités dans la trachée (étalement des mucosités) avec une
sensation d’écorchure dans le larynx (plis inflammatoires) "
8
.
Sur la spirale de Mœbius, ce génie, très simplifié, s’inscrit ainsi :

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La planète Jupiter, la plus grande du système solaire, effectue
une rotation autour du soleil en 11 ans 10 mois et 15 jours, son
volume est 1300 fois celui de la terre, sa masse est 318 fois plus
importante que celle de la Terre, son rayon équatorial est de
71492 kms (11 fois celui de la Terre). Sa structure interne est
faite sans doute d’un noyau interne de la taille de la Terre,
7 Ibid. pages 1188
8 Ibid., pages 1192

entouré d’hydrogène en phase métallique puis d’une enveloppe
d’hydrogène liquide puis d’hydrogène gazeux. Jupiter possède
67 satellites naturels, quatre sont de grands satellites, les
63 autres sont nettement plus petits et tous irréguliers. La
rotation de Jupiter est la plus rapide du système solaire : la
planète effectue une rotation sur son axe en un peu moins de
10 heures ; cette rotation produit une accélération centrifuge à
l'équateur, y conduisant à une accélération nette. La planète a
ainsi une forme oblate, renflée à l'équateur et aplatie aux pôles
(diamètre du renflement équatorial est 6 % plus important que le
diamètre au niveau des pôles).
Actuellement, les connaissances sur la composition planétaire de
Jupiter ne reposent que sur des mesures indirectes, elle ne
posséderait aucune surface solide, la densité et la pression
augmenteraient progressivement vers le centre de la planète.
Selon une autre modèle, Jupiter pourrait être composée d'un
noyau rocheux (silicates et fer) comparativement petit (mais
néanmoins de taille comparable à la Terre et de dix à quinze fois
la masse de celle-ci), entouré d'hydrogène en phase métallique
qui occupe 78 % du rayon de la planète.
La Grande Tache rouge est une tempête anticyclonique
persistante, pouvant donner naissance à un ou plusieurs petits
anticyclones qui peuvent persister pendant des heures ou des
siècles. Cette grande tache rouge possède une période de rotation
propre, légèrement différente du reste de l'atmosphère
avoisinante, parfois plus lente, d'autres fois plus rapide.
La planète a ainsi, à l’image du génie étalé et plicaturé de
Stannum metallicum, une forme oblate, renflée à l'équateur (pli
saillant) et aplatie aux pôles (étalage).
Le couple Mars/Ferrum metallicum
Le fer, Ferrum metallicum des homéopathes, est un "métal des
plus anciennement connus. A l’état de pureté, il est blanc- grisâtre, dur, grenu ou lamelleux, très ductile et susceptible
d’acquérir un beau brillant par le poli. Il est très rare à l’état natif,
mais très abondant à l’état combiné : magnétite, oligiste,
limonite, sidérose, etc...." 9

. L’on sait que le fer chauffé se

ramasse d’une seule pièce.
Retenons déjà ces contrastes : froid, le fer est dur mais il est
cassé en lamelles alors que chauffé, il est mou mais il se tient
d'une seule lame. Notons également son abondance à l'état
combiné et son extrême rareté à l'état natif. Ainsi, se profile un

9 Lathoud J.A.: Etude de la Matière Médicale Homéopathique, Martin et Ternet, Editeurs,
page 547

génie fait de quelque chose de disparate et de quelque chose
d'abondant.
Au plan de la clinique homéopathique, "Ferrum metallicum agit
surtout sur les sujets enclins à des irrégularités dans la
distribution du sang. Leurs joues sont colorées d'un rouge vif qui
leur donne une fausse apparence de santé florissante mais qui
n'est en réalité qu'une sorte de marque de pléthore illusoire ;
quand ils ne sont pas excités par une cause extérieure
quelconque, leurs joues prennent d'ailleurs une coloration pâle et
terreuse... Il rougit à la moindre émotion, ce qui d'ailleurs
aggrave tous les autres symptômes. Les muqueuses sont
anormalement pâles, surtout celles de la bouche ; et si de tels
sujets sont des jeunes filles, les règles sont profuses, mais d'un
sang très pâle, presque aqueux."
"Enfin, de tels sujets sont hypersensibles et toujours fatigués ;
leurs muscles deviennent mous et relâchés, en même temps
qu'ils maigrissent peu à peu, et ils sont incapables d'un effort
prolongé."

10 Autre caractéristique : "la tendance aux hémorragies.
Souvent les congestions locales s'accompagnent d'hémorragies
par le nez, les poumons, l'utérus, les reins, etc.,."
11

La constitution générale du type sensible montre que tout, chez
ce sujet Ferrum metallicum, s'articule autour d'un manque...
fortement présent. Ainsi, la face, colorée à l'excès quand elle est
chauffée par une émotion, redevient pâle et sans force vitale
quand elle est froide : elle se révèle remplie de fausse abondance,
souffrant d'un vrai manque. La bouche, qui, plus qu'ailleurs a
besoin d'un surcroît d'énergie, souffre d'un manque excessif sous
forme de pâleur. Idem pour les règles profuses mais d'un sang
pâle, presque aqueux. Le déséquilibre du sujet de type Ferrum
metallicum se traduit par des concentrations de sang... qui se
vident à l'extérieur tandis que le reste du corps est mou, privé de
force vitale. Ceci montre que la substance vitale est divisée en
deux secteurs, l'un, agité, pléthorique, l'autre, inerte, hypotonique.
Ainsi, on peut déjà schématiser le génie de Ferrum-metallicum,
sur une spirale de Mœbius, de la façon suivante :

10 Ibid., page 549
11 Ibid., page 550

Capture d e cran 2025 07 12 a 14 35 50 1

En fait ce génie est beaucoup plus compliqué que cela mais pour
ce qui nous concerne ici, cette spirale très simplifiée nous suffit.
La planète Mars dont la teinte rougeâtre provient de l'oxyde de
fer, omniprésent à sa surface, est une planète tellurique moitié
moins grande que la Terre et près de dix fois moins massive.
Mars est une fois et demie plus éloignée du Soleil que la Terre,
sur une orbite en forte ellipse qui la rapproche puis l'éloigne du
soleil de manière très accentuée, d'où ses importantes variations
de températures (entre -120° et 25° en surface). Mars met un peu
moins de deux ans pour faire le tour du soleil. Sa structure
interne est faite d’une mince écorce d'environ 50 km d'épaisseur,
d’un manteau d'environ 1 860 km d'épaisseur et d’un noyau
d'environ 1 480 km de rayon, essentiellement liquide.
La géologie martienne est marquée par la dichotomie entre les
basses plaines peu cratérisées de l'hémisphère nord et les hautes
terres très cratérisées de l'hémisphère sud, avec, entre ces deux
domaines principaux, deux régions volcaniques bien
différenciées. Aujourd'hui, Mars a perdu la presque totalité de
son activité géologique interne et seuls des événements mineurs
surviendraient encore épisodiquement à sa surface, tels que des
glissements de terrain, sans doute des geysers de CO2 dans les
régions polaires, peut-être des séismes, voire de rares éruptions
volcaniques sous forme de petites coulées de lave.
La présence d’eau sur Mars a été décelée, sous forme de traces
dans l’atmosphère de Mars et sous forme, en petite quantité, de
glace dans quelques rares cratères, un peu dans le sous-sol et
dans les calottes polaires. La présence durable d'eau liquide à la
surface de Mars est considérée comme improbable, l'eau passant
directement de l’état solide à l’état gazeux par sublimation du
fait de la pression et de la température à la surface de Mars.
Ces quelques généralités montrent, à l’image de l’empreinte de
Ferrum metallicum -agitation ici/inertie là- que la planète Mars
s’est construite sous l’effet de très fortes agitations volcaniques
et de très fortes inerties géologiques. Avec un manque fortement
présent (absence de champ magnétique, absence de plaques
tectoniques, absence d’activité tectonique interne, etc.).

On le voit, malgré cet exposé sommaire, force est de constater
qu’il y a effectivement des similitudes entre les métaux retenus
et les planètes associées. Le contenu de ces corrélations n’est pas
immédiat lorsqu’on aborde ce sujet à travers les caractéristiques
grossières des métaux et des planètes, mais lorsqu’on interroge
l’infiniment petit au moyen des empreintes homéopathiques, des
analogies précises apparaissent sans contredit.
Ces liens métaux/planètes viennent du fond des âges et bien sûr
la question est de savoir comment les sages jadis avaient procédé
pour établir ces correspondances ? Mystère. On peut seulement
supposer qu’ils avaient d’autres façons de pénétrer le monde
vivant, cosmos compris. Par exemple, les très grands maîtres de
la Haute Egypte, alignés sur des hauteurs spirituelles
insoupçonnées, accédaient à ce que Schwaller de Lubicz appelle
la connaissance révélée, un éclairage direct qui les instruisait
spontanément comme en témoignent leur immense et
énigmatique savoir sur l’astrologie. De nos jours, on a beaucoup
de mal à imaginer la pertinence de ces alignements révélateurs,
restés dans le secret mais viendra sûrement le jour où tout cela
sera percé et accepté. Autre question d’importance : en quoi ces
liens planètes/métaux étaient-ils utiles ? Mystère encore. Sans
doute, les sages savaient-ils relier toutes ces planètes entre elles,
faire une synthèse à travers leur lien-métal spécifique et
connaitre leur rôle dans l’avènement de la vie sur Terre. Une
synthèse et un haut plan de conscience accessibles peut être un
jour à l’homme moderne qui alors pourra, en regroupant lui aussi
les empreintes impliquées et en y associant bien d’autres
correspondances (biologiques, astronomiques, scientifiques,
spirituelles...) découvrir le secret vital des liens planètes/métaux.
C’est l’espoir de cet exposé sur les empreintes homéopathiques
des métaux et leurs correspondances planétaires.

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