Homéopathie et ADN
Le but de ce texte est de préciser que dans le monde de l’homéopathie et dans le monde de l’ADN, il y a une fonction locale en lien avec une présence non locale et donc que l’environnement joue un rôle capital dans chacune de leurs opérations.
Commençons par l’ADN ou acide désoxyribonucléique. Chez l’homme, cette macromolécule mesure environ trois mètres de long pour un millième de millimètre de large. L’ADN se trouve dans chaque noyau cellulaire de chaque cellule et aussi dans les "centrales énergétiques" que sont les mitochondries. L’ADN, en forme de double hélice, est constitué de 23 paires de chromosomes, il contient environ 30 000 gènes formés par plus de 3 milliards de paires de bases.
L’on sait que l’ADN contient toute l’information génétique de notre patrimoine, qu’il est spécifique à chaque individu, qu’il rassemble à la fois les données de notre développement physique, physiologique, reproductif, de la naissance à la mort et celui de la formation, des activités locales, générales de toutes nos cellules, de leur continuel changement, de leurs champs magnétique, etc., ce qui représente une quantité hallucinante de propriétés. Surtout, il y a ceci : des études récentes établissent que l’ADN joue un rôle essentiel "en tant qu'interface dans le développement et la continuité de toutes nos fonctions organiques ainsi que dans l'interaction entre conscience non locale et corps". Que donc sous le contrôle de l’ADN, "il y a des échanges d'informations entre le corps et la conscience non locale". Par exemple, on a pu "démontrer qu'une communication instantanée et non locale se produisait entre la conscience d'un sujet et les globules blancs de son sang mis en culture à une distance considérable de lui. Cela montre que même à distance chaque cellule est capable de répondre, par l'intermédiaire de son ADN, à l'état mental de son propriétaire." Il y a encore ceci : ces innombrables attributs en l’ADN ne fonctionnent qu’avec environ 5 % de la macromolécule, les 95 % restant ont une fonction qui n'est pas encore identifiée, c'est pourquoi on les appelle ADN poubelle. Et plus un organisme est complexe et son développement poussé, plus grand est son pourcentage d’ADN poubelle, ce qui ajoute du mystère à l’énigmatique fonction de cet ADN poubelle. Un mot là-dessus.
Aujourd’hui, d’éminents chercheurs en biologie comme Joshua Lederberg, prix Nobel dans cette spécialité, Simon Berkovich, informaticien et biologiste, Brian Goodwin, expert du développement cellulaire, Rosario N. Mantegna physicien quantique, etc., penchent tous pour une fonction de l'ADN induite par information extérieure à l'ADN. Pour eux, un échange d'information non local par résonance joue un rôle essentiel. Leurs travaux les amènent à considérer que l'ADN poubelle notamment, a probablement une fonction centrale dans le transfert réciproque d'information entre l'espace non local et le champ résonant des structures cellulaires. Cette information non locale circule aussi à distance via les neurones (sous contrôle des champs électromagnétiques induits par l'ADN), via aussi les hormones et les neuropeptides (produits par l'ADN) et que l’ADN, lui, reçoit l'information à transmettre de l'espace non local. Ces chercheurs fondent leurs conceptions sur des applications complexes que j’épargnerais au lecteur.
Retenons que l’ADN est une source d’informations innombrables et très élaborées pour nos milliards de cellules et qu’il tient ce rôle capital du fait qu’il sert d’interface entre la conscience non locale et le corps.
Qu’en est-il de l’homéopathie? Pour soutenir mon propos, je m’appuie sur un cas clinique déjà présenté ailleurs.
Fanny, 35 ans, souffre de maux de tête depuis deux ans. Elle dit avoir des élancements au front dès le matin. Les accoups augmentent au moindre bruit, à la lumière et lorsqu’elle s'active ; ils apparaissent aussi après des contrariétés, au moment des règles et quand elle boit du vin. Les élancements viennent progressivement et, pareil, disparaissent progressivement. Ils s'apaisent lorsqu’elle s’allonge au calme. Les médicaments classiques n’ont apporté aucun répit.
Regardons les symptômes : certains viennent du corps, ils sont locaux, de nature organique donc, comme l’aggravation par le vin, les règles, les efforts physiques. D’autres relèvent d’un environnement nocif comme la lumière, le bruit, les contrariétés mais surtout il y a des circonstances naturelles, paisibles, immatérielles, incorporelles qui ont une action sur ces céphalées comme le matin avec aggravation et amélioration progressive des douleurs. Ainsi, il y a des symptômes locaux et une influence d’origine non locale. Comme pour l’ADN. De plus, tous ces symptômes expriment un sens, ils ont tous une marque commune. Chez Fanny une mise hors d'elle-même :
- elle souffre d'élancements qui sortent par le front.
- elle est aggravée par tout ce qui symbolise une sortie, une mise hors de soi : le matin qui sort de la nuit, le mouvement qui pousse à l'action, le vin qui déplace la conscience, les règles qui s'expulsent ; bien sûr aussi par le bruit et la lumière qui ajoutent à l'ébranlement intérieur.
- elle est améliorée par tout ce qui symbolise un retour vers elle-même : le repos, le calme.
Le dénominateur commun de tous les symptômes individuels est une mise hors de soi et cela répond exactement au remède Bryonia, efficace, entre autres, sur les colères exprimées. Bien. Mais comment expliquer l’interaction avec l’environnement ?
En premier lieu, pour ce qui est de son environnement intrinsèque, rappelons que l’homme possède physiquement en lui-même tous les règnes sous-jacents : le règne minéral, dilué et actif sous forme de ions élémentaires partout dans l’organisme (Na+, K+, Cl-, Ca+...) ; le règne végétal sous forme d’arbre pulmonaire inversé, le règne animal sous nombre d’attributs physiques adoucis et reliés à l’esprit (sourire, mains délicates et intelligentes…) ; et que, lui, l’homme, appartient au quatrième règne, le règne du corps signifiant et de l’esprit conscient. L’homme porte aussi en lui toutes les étapes de tous les règnes de la création, toutes les séquences à l’intérieur de chaque règne et tous les règnes à l’intérieur du règne humain. L’homme, parce qu’il est la réalisation la plus achevée sur terre mais aussi parce qu’il est la récapitulation transcendée de toutes les manifestations vivantes créées avant lui, actualise en lui toutes les manifestations vitales du monde, toutes les essences, tous les moments, les écarts, les vécus, etc., des hommes depuis l’origine. Ces essences sont dissoutes par assimilation avec les autres milliards d’essences et composent sa mémoire vitale. A l’état de santé, ces milliards d’essence restent muettes, assujetties à des tâches harmonieuses, à des activités vitales parfaites, exactement comme y sont astreints les grands règnes sous-jacents à l’homme : le règne minéral rehaussé avec les fonctions métaboliques des sels minéraux, le règne végétal impliqué dans la fonction respiratoire, le règne animal présent à travers nos activités motrices, sexuelles et autres. Bien sûr, il y a là tout le mystère de la vie qui conduit ces transformations dans le sens toujours de l’élévation. Ces règnes sous-jacents à l'homme et les milliards d'essences inapparentes sont inscrits en l’homme, ils constituent notre environnement intrinsèque ou local, un environnement, répétons-le, étendu aux règnes sous-jacents à l’homme.
En deuxième lieu, existent en l’homme toutes les expressions de la conscience, tous les niveaux de discernement, toutes les étapes des mondes sus-jacents à l’homme. Les Ecritures le disent, après les 3 règnes sous-jacents cités, il y a 3 règnes sus-jacents de l’homme, celui de la conscience d’éveil connue des initiés, puis celui de l’illumination atteinte par Bouddha, puis celui de l’inconnaissable monde divin. Ces mondes sont à l’état dormant, embryonnaire ou natif en la conscience de l’homme mais ils sont expressément actifs dans chaque métabolisme, dans chaque fonction muette ou observable de nos cellules et dans toutes les réactions du corps. Par exemple, au plan corporel basique, ils donnent à voir l’influence du nycthémère sur nos métabolismes, ils montrent l'influence de la chronobiologie, des cycles circadiens, du froid, du chaud, du bas, du haut, de la latéralité gauche, droite et de mille autres modalités agissantes sur le corps. Au plan incorporel subtil, ils donnent à voir et déterminent les caractéristiques repérables sur les symptômes individuels, comme par exemple chez Fanny l’aggravation par les contrariétés, l’intensité lentement progressive et lentement dégressive des douleurs, la localisation précise des céphalées, soulignées par leur caractère battant, leur aggravation le matin qui est un signe individuel puisé dans un contenu universel, un ensemble de signes conduits par une intelligence suprême, hors du corps et dans le corps. Ainsi s’expriment les mondes sus-jacents présents en l’homme.
Ces mondes sus-jacents à l’homme se trouvent sous la commande d’une instance souveraine que les homéopathes appellent substance vitale. Cette substance vitale exprime le vécu nocif à travers le dénominateur commun très subtil des signes individuels, chez Fanny une mise hors de soi. La substance vitale est à la fois le porte-voix du vécu désaccordant et la lumière qui donne à voir le sens subtil des symptômes. La substance vitale est invisible elle-même, elle est perceptible par ses manifestations, elle est intelligence suprême hors le corps et dans le corps.
Concluons. Autant par l’ADN sont transmises partout dans le corps des informations locales et non locales, autant par l’investigation homéopathique nous sont fournies des renseignements d’ordre local et d’ordre non local. L’ADN est le pivot local d’une immanence partout présente, dans le corps et hors le corps. L’homéopathie est une science ouverte sur les symptômes à la fois locaux, individuels et sur leur prolongement non locaux, universels.
Juillet 2025
Dr Pim Van LOMMEL : Mort ou pas? Les dernières découvertes médicales sur les EMI - InterEditions Paris 2012
MAWLANA DJALAL-OD-DÎN, RÛMÎ : "D'abord tu fus minéral, puis tu devins plante ; ensuite, tu es devenu animal : comment l'ignorais-tu? Puis, tu fus homme, doué de connaissance, de raison, de foi. Considères ce corps, tiré de la poussière : quelle perfection il a acquise. Quand tu auras transcendé la condition de l'homme, tu deviendras, sans nul doute, un ange. Alors tu en auras fini avec la terre : ta demeure sera le ciel. Dépasse même la condition angélique : pénètre dans cet océan, afin que ta goutte d'eau puisse devenir une mer..." - Odes Mystiques (Dîvane - Shams -E Tablîzî) - Éditions Klincksieck, page 322.
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